Village Hip Hop

04 – 13 avril

Cabaret Aléatoire – Studios de l’AMI – Friche La Belle de Mai – cinéma Le Gyptis – Le Moulin – Le Makeda

EDITO

Akhénaton le dit bien : « aujourd’hui il n’y pas un rap, mais des raps ».

Le hip-hop est une désormais une culture mondiale. Cette culture lorgne du côté des origines (Les Etats-Unis), en y intégrant souvent des composantes locales, puisées dans les cultures et traditions dans lesquelles les artistes ont baigné.

 

Imhotep fut ainsi le premier à sampler de la musique arabe. Marseille, Maghreb, Machrek, et la méditerranée comme culture commune.

Au Brésil, le hip-hop flirte avec le Baile Funk. A Cuba, avec le « son » cubain. Des artistes africains intègrent les instruments traditionnels (kora, balafon, etc.) à des productions machines…

Les jeunes générations de la trap, se teintent les cheveux en rose et n’ont que faire du look baggy-hoodie-casquette. Pour certains, l’on parle d' »Emo-trap », « emo-rap », comme l’on a pu parler auparavant d' »emo-pop » ou d' »emo-gothique ». D’autres, parfois les mêmes, affirment leurs sexualtiés multiples. Un rap Queer a émergé depuis quelques années, creusant un sillon original.

 

Le graffiti est parti dans des dizaines de styles différents. Qualité et diversité en hausse. Et on ne vous parle même pas de ce qu’on nomme plus largement le street-art. Affirmons ce fait que les riches collectionneurs découvrent à peine mais que nous savons depuis bien longtemps : la peinture, l’art dans la rue est le grand mouvement pictural de notre époque. Qui restera dans les livres d’histoire de l’art à votre avis ? Mode2 ou Jeff Koons ?

 

Depuis 25 ans la danse hip-hop s’est ouvert au contemporain. Mourad Merzouki et Kader Attou sont directeurs de Centres Chorégraphiques Nationaux. Le Breakdance vient d’être admis aux  JO. Belle reconnaissance. Surtout, les danses urbaines, partout dans le monde, créent de nouveaux pas, de nouveaux mouvements, s’acoquinent avec le twerk, le bootyshaking, les danses africaines contemporaines, Kuduro, Zumba, Kizomba. Ailleurs, le danseur hip-hop ira  à la rencontre du spirituel danseur japonais de Butō.

 

Les beatboxers ont de longue date été voir du côté des autres disciplines. Pour donner des exemple parmi les locaux, Joos, activiste marseillais, a pas mal flirté avec le théâtre de rue. Notre cher Nash, enfant de la Belle de Mai est parti deux ans sur un bateau avec des artistes de toutes disciplines. Spectacles à quai chaque soir dans un port différent. D’autres composent avec la loop station (MicFlow, Faya Braz, notamment) et propulsent la discipline dans de nouvelles dimensions, et tapent autant dans le boom bap que la trap, la jungle ou le reggae-ragga.

 

Derrière tout ça, il ya cette affirmation : ceux qui prônent une « orthodoxie hip-hop » n’ont rien compris. Peu importe qui tu es, l’endroit où tu te situes. Tu as envie de t’exprimer ? Tu as quelque chose à dire ? Tu es sincère dans ta démarche ? Alors, tu es légitime ! Fais le ! Et c’est ça, en définitive, qu’affirment tous ces artistes de toutes ces scènes multiples. La liberté de créer, sans contraintes, entraves, ni limites, dans le sein de la culture hip-hop.

 

Envie de découvrir le hip-hop du futur libéré des carcans ?

C’est à Hip Hop Society que ça se passe !

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